Je vous avais laissés à Philadelphie, sur la victoire historique de son équipe de base ball. J’ai, depuis, fait un peu de chemin. D’abord je suis passée à Columbus (Ohio), où j’ai assisté à l’un des derniers meetings d’Obama dans ce Swing State, pour finir par Chicago.
Chicago, une ville que je voulais voir depuis longtemps, quartier général de la campagne Obama. Une nuit électorale mémorable, porteuse d’espoir. Un grand moment dans la vie des Américains et dans celle des observateurs. 28 000 confrères accrédités. 1 million de personnes invitées à se joindre à la fête dans Grand Park, 300 000 avec des billets et le reste, agglutiné de tous côtés. Une ambiance incroyable, avec des milliers de petits drapeaux, des cris à chaque résultat, des « ouhouh » à chaque défaite dans les différents Etats. Un espoir incroyable.
A 22 h 03, c’est tout un soulèvement qui s’est produit sur le vaste champ de Grand Park. Les bureaux de Californie venaient de fermer. CNN, retransmis sur un gigantesque écran, annonçait alors que, statistiquement, Barack Obama ne pouvait plus perdre : le chiffre fatidique de 270 grands électeurs, indispensable à la victoire venait d’être atteint. Les gens pleuraient, se jetaient dans les bras les uns des autres…
Bientôt, John McCain est apparu sur l’écran pour reconnaître sa défaite et rendre hommage à son adversaire. Flanqué de l’inénarrable Sarah Palin. Un beau discours, digne et juste. Nous avons dû attendre, dans une impatience grandissante, l’arrivée du héros. Des minutes longues, ponctuées de quelques discours, celui de l’inévitable prêtre, de quelques responsables… Quand il est apparu, sur une estrade si loin de moi que j’y voyais bien mieux sur l’écran de CNN, il y a eu encore une énorme vague de bravos, de cris, de chants, de danses. Yes we can ! Yes we can ! comme un leitmotiv. Yes, we did it.
Les Américains sont un grand peuple dans un grand pays. Ils ont élu à une large majorité celui qu’ils ont estimé être le meilleur d’entre eux pour conduire le pays hors de la récession et des crises, un Africain-Américain. Bravo.
Ah tu m’en raconteras plus ? Quelle chance ce voyage !
Un merci de plus pour tes récits qui pouraient nous faire croire que nous aussi nous y étions. Merci également de nous faire partager la seule conclusion qui tienne : « yes, we can ! »
Je ressens un peu de jalousie à savoir que vous puissiez « J’y étais! », cela devait être grandiose, un moment historique!
Je ne fais pas faire la fine bouche (bush ? ;-)) et je vais avouer tout de suite que je t’envie grave…
Oui, le peuple américain est en un grand peuple qui a choisi entre les deux celui qui lui a paru le meilleur sans tenir compte de sa couleur.
Contrairement à de nombreux commentateurs, je pense que les Français pourraient en faire de même mais qu’il est impensable, dans le système politique de notre pays, qu’un homme ou une femme de couleur arrive en position d’être éligible. Après tout, les Français ont élu un président d’origine étrangère, divorcé, famille recomposé sans que cela leur pose de problème.
Quand on se souvient des réactions des mecs (et de certaines femmes) du PS au début de la campagne de Royale (qui qu’on pense de sa politique), quand on sait comment sont traitées les femmes politiques à l’intérieur de chaque parti, de droite comme de gauche, quand on sait comment sont marginalisés les représentants des minorités dans ces mêmes partis, on peut se dire que la route risque d’être encore longue et qu’un grand coup de balai est nécessaire. Ils ont eu Bush, nous avons Sarkozy, peut-être que le chagement n’est plus trop loin ? 🙂
Donc c’est un peu grâce à toi que Barack Hussein a été élu : quelle chnace tu as eue de partager ces moments historiques !
merci de nous faire le cadeau d’un partage si vivant !!!!