J’ai un peu besoin d’argent. Je suis donc une victime toute désignée pour les pubs du genre "1 500 euros tout de suite, à 3 % par an". L’offre est alléchante, la procédure facile, le remboursement léger… J’hésite, je tergiverse, puis finalement je craque : direction le site internet de ladite banque prêteuse. Remplis le formulaire. Reçois le dossier. Hésite encore. E-mail de la prêteuse, fort aimable. Second e-mail, tout aussi aimable. Je re-craque et remplis le dossier, non sans avoir téléphoné au préalable pour m’assurer que l’offre tenait toujours. Un type hyper-aimable (juste ce qu’il faut, j’aurais dû me méfier) au téléphone, m’assure qu’il n’y a aucun problème, l’agence dont je dépends n’attend que moi. Bon.
Je photocopie mon bulletin de salaire, mon relevé d’imposition, je donne un RIB et une autorisation de prélèvement et j’attends.
Je n’ai pas été déçue. Coup de fil de la banque, toujours aussi prêteuse, mais moins aimable. "Nous ne vous connaissons pas, nous voulons avoir vos relevés de compte bancaire pour être sûrs que vos affirmations sont exactes, notamment concernant l’absence de crédit en cours et le montant de vos remboursements immobiliers." Alors là, l’emprunteuse que j’étais redevient la coléreuse que je suis (parfois).
"Ah non !" criais-je à cette prêteuse, brusquement soupçonneuse. "Non mais vous vous rendez compte, vous transmettre mes relevés de comptes, mais vous rêvez ! Ce que je fais de mes sous ne vous concerne pas, mais alors pas du tout. Vous vous imaginez que je suis une menteuse ? Pourquoi pas une voleuse ! Dégagez, et rendez-moi mes photocopies" que je lui hurle au téléphone, furieuse.
Ce ne serait pas de la publicité mensongère, ça, madame ? On vous dit "oui, oui, sans problème, on vous prête des sous" et crac, un p’tit tour sur vot’compte, histoire de se rincer l’oeil. Et après, quoi ? Le contenu de mon frigo, peut-être, pour savoir si j’achète bio ?
Ben oui, j’achète bio. Et je continuerai à le faire, même si j’ai plus beaucoup de sous. Non mais, on va pas se laisser faire par des gros nazes qui se la jouent attaché case et qui lisent Da Vinci Code en croyant que c’est de la littérature ésotérique.
Là, franchement, j’ai failli m’énerver.
D’ailleurs, si j’étais une emmerdeuse, je leur écrirais une lettre un peu salée, histoire de rire un brin.
Il y a quelque chose de malsain dans ces offres incessantes de crédit à la consommation qui poussent à se surendetter. Une fois appâté, le client devient un numéro qu’il s’agit de presser comme un citron… Si je puis me permettre un conseil : mieux vaut peut-être te rapprocher de ta banque, elle offre aussi ce genre de services, si ça se trouve à des conditions aussi avantageuses…
Excellent conseil, que j’aurais dû appliquer dès le départ. Comme quoi on n’est pas toujours aussi fortiche qu’on l’imagine. Une pierre dans le jardin de mes certitudes…
il y a aussi au fond d’un bar façon western un bonhomme assis à une table, on l’appelle dunky; il ressemble à personne que tu connais alors je m’attarde pas sur sa tronche; la difference entre dunky et mr marketing direct c’est que dunky il te demandera jamais ton numero de compte en banque, ta parole et ton regard suffisent; va le voir façon naturelle, et si il fait du zèle pour frimer, annonce la couleur: tu viens de la part du boss de ta boîte de crédit, ils ont été à l’école ensemble; ils ont la même philosophie dans le business mais y’en a un qui a mal tourné, celui qui a un attaché case à la main et qui rêve que son niard fasse huissier de justice.. au moins dunky son bourbon c’est du bio..