L’île de Ré de ce matin était boudeuse, maussade et grise. Cachée entre ciel et mer sous un brouillard collant, elle n’acceptait de se révéler qu’une fois passé le pont. Alors, comme sous la contrainte, elle montrait ses arbres décharnés, cupressus jaillissant vers le ciel comme de grands squelettes et pins étiques et sombres, immobiles….