Le texte ci-dessous a été rédigé en juillet 2007. En janvier 2012, la magie des blogs sur Internet a opéré et j’ai reçu une série de photos du Doux Zéphyr, avec un mot de leur propriétaire, que vous trouverez ci-dessous dans les commentaires. Je n’ai pas de mots assez forts pour lui exprimer ici ma reconnaissance… D’autant plus que dans le lot de photographies, qui sont en réalité des cartes postales, il y en a une où l’on aperçoit assez nettement la maison de mon enfance, avant qu’elle soit défigurée par les vandales qui la possèdent – ou croient la posséder ! – aujourd’hui. Pour boucler la boucle, ces cartes postales, j’ai quasiment grandi avec elles puisque ma grand-mère les vendaient, sur le port de Saint-Martin. Je les connais dans tous leurs détails et je les ai retrouvées avec beaucoup d’émotion. Ainsi bat le cœur de ceux qui sont les vrais rhétais.
Il y a quelque temps, je disais ici même quelques mots sur un bateau du temps de mon enfance, le Doux-Zéphyr, qui mouillait à l’année dans le bassin à flot de Saint-Martin-de-Ré. Repassant dans ma mémoire la silhouette de ce navire bien-aimé, j’ai eu envie d’en revoir quelques images. Mais ô désespoir, d’images point. Pas la moindre petite photographie dans mes boîtes en carton, mes albums plastifiés, mes paquets mis en vrac. Il faisait à ce point partie des « meubles » que jamais je n’ai imaginé qu’il pourrait disparaître. Je n’ai pas cru bon de lui tirer le portrait, pas même pour exercer mes talents avec mon instamatic tout neuf. Dommage…
C’était probablement un thonier ou un langoustier. Dans ma mémoire, il a un beaupré, un grand mât et un mât d’artimon à l’arrière. Aujourd’hui, il aurait un chic fou et naviguerait les jours de fêtes sous le label « vieux gréement », mais à l’époque, il ne valait pas plus cher qu’une coque de noix. Je ne l’ai jamais connu dans ses fonctions initiales. L’été, il servait de crêperie pour les touristes. Il passait une partie de l’hiver en cale sèche, à se faire rafistoler. Les mauvaises langues disaient qu’il manquait couler chaque année lorsqu’on le manœuvrait de son anneau d’attache, près du pont de pierre, jusqu’au gril de carénage. Cette idée ne manquait jamais de me causer un petit pincement au cœur lorsque je parvenais, de haute lutte comme il m’en souvient, à me faire emmener manger une crêpe en soirée. C’était pour moi une vraie fête, car c’était rare. J’y suis peut-être allée deux ou trois fois en douze ans de résidence sur le port…
C’était un endroit charmant, qui sentait bon l’encaustique. Les convives étaient protégés par un immense tau bleu roi qui claquait fort à chaque souffle de vent. Les table, le long des bastingages, étaient dotées d’une petite lampe très romantique. Les serveurs circulaient à l’intérieur, le long des mâts. Les cuisines étaient à l’intérieur de la coque. Rien à voir avec les normes européennes… et c’est peut-être pour cela qu’il a fermé et disparu du bassin de Saint-Martin. C’est bien dommage, quoique les mauvaises langues – toujours elles – disaient qu’on y dînait fort mal.
Oh il doit bien y avoir des photos quelque part à Saint-Martin ou ailleurs, lançons un appel !
J’aurais bien aimé déguster une de ces crèpes…
Ha le Doux Zéphir !!!
Si vous l’aviez connu comme moi !! gamin
travaillé dessus ; dormi dedans, grandi avec,
les rencontres magiques ; et les soirées feutrées en musique
ballottés par les parfums des crêpes, moules marinières
la beauté des plateaux de fruits de mer
je composais de magnifiques coupes de glace
la vie a bord !!! sur notre zéphir
nous avons fait sa dernière révérence, respecté son âme
dernière balade pour lui en mer ; remorqué jusqu’à La Rochelle
par Guy le marin !!! mon papa
image gravée jusqu’à la fin de mes jours
arrivé et échoué à la cale de La Rochelle
un bulldozer a rendu grâce a ce géant des mers
qui avait son vécu de marin et de restaurant
c’est effacé du décors de mon île
en laissant son image
dans l’écume de St Martin de Ré
fermez les yeux et imaginez……
Doux Zéphir est toujours présent
dans nos pensées et nos coeurs
est ne s’effacera jamais
le bateau a appartenu à ma mère
Danièle Le Carrour
Je me rappelle également du bateau car moi aussi j’y ai travaillé. Je m appelle Philippe Pointeau, neveu de Christian Réthoré, avec Biloute, Gros Louis, ta mère, Danièle et le père Leccarour, qui pêchait. A l’époque ta grand-mère venait voir la mienne Zoé Réthoré, tu te souviens ? J’avais la banane et le rock’n roll… Il y avait aussi Hugues Moinard et sa sœur Isabelle, avant son décès. Bon, les souvenirs sont parfois durs mais cela fait du bien d’en parler. A plus. Il m’arrive de voir ta mère avec Mimi à La Flotte.
Le Doux Zéphir était un thonier de l ile d’Yeu qui appartenait à mon grand-père. Désolé, je n’ai pas de photos, par contre mon père a un film super8.
Comme j’aimerais revoir la crêperie de mon enfance. J’ai parlé avec ma tante qui, elle, l’a bien connu et pour cause : ma grand-mère vivait sur le port de St Martin. Vous pensez bien que pour nous, ses petits enfants, c’était la sortie de l été. Bien à vous.
Vous cherchez l’histoire du Doux Zéphir
J’ai grandi avec, dormi dedans, travaillé dessus.
Ma jeunesse dessus.
Photos à l’appui.
L’histoire du Doux Zéphir
le bateau de ma tendre mère
Danièle Le Carrour
sauf que le Doux Zéphyr s’écrit pas avec un i mais un y comme Doux Zéphyr
Merci à mon attentif lecteur, j’ai corrigé cette faute d’orthographe !
Le Doux Zéphir appartenait à mon grand père René c’était un dundee qui naviguait à l’ile d’yeu, quelques années plus tard mon père fit construire un chalutier qu’il appela le Doux Zéphir ,à sa retraite mon père René également a acheté un petit bateau de plaisance qui s’appelle bien sûr le » Doux Zéphir » . Papa a 83 ans et il va en mer tous les étés à 5 ou 6 heures du matin tant qu’il fait beau .
bonjour
le bateau DOUX ZEPHIR appartenait à René GROISARD de l’ile d’Yeu , mon père ( 1905-1958) , qui l’a fait construire aux Sables d’Olonnes , en 1928 ou 29 par le chantier UNION ET TRAVAIL;
c’était un thonier qui ne naviguait que l’été pendant la campagne de thon.
René GRoisard a navigué avec jusqu’en 1941.
il a a été vendu ensuite une 1ere fois pour naviguer en plaisance à une association pendant une dizaine d’années , avant d’être revendu à nouveau pour partir à l’ile de Ré.
René GRoisard ( fils )